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Central African Republic Key Message Update :Les prix des denrées maintiennent leurs niveaux élevés atypiques comparé à l’année passée, juillet 2020

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Key Messages

Avec un cumul de 4 599 cas positifs dont 59 décès et 2 994 cas actifs dans 9 préfectures à la date du 25 juillet, la pandémie de COVID-19 progresse dans le pays et continue d’affecter négativement les activités économiques surtout dans les centres urbains. La situation sécuritaire est préoccupante dans les préfectures de la Nana-Mambéré, de l’Ouham-Pendé et de l’Ouham où les groupes rebelles sont actifs depuis le début du mois de juillet. Par ailleurs, les mouvements de transhumance depuis le début de la saison continuent d’entrainer des destructions de champs et des conflits entre agriculteurs et éleveurs. Ceci a provoqué la mort de 11 agriculteurs et 6 éleveurs au cours de ce mois selon les autorités locales.

La saison de pluie se déroule favorablement avec un cumul de précipitations depuis le premier avril supérieur à la moyenne. Dans les préfectures sans conflit dans le sud-ouest, l’apparition de nouvelles récoltes en cours (maïs frais, légumes vertes) et l’accès des ménages aux produits de cueillette (chenille dans la Lobaye) contribuent à atténuer les difficultés alimentaires des ménages.

Dans l’ensemble, les prix restent élevés comparé à la même période de l’année passée : 59% pour le sorgho, 69% pour le maïs, 18% pour le manioc et 73% pour le riz importé. Malgré l’amélioration des flux entrants du Cameroun depuis juin, les pratiques spéculatives des commerçants, l’augmentation du coût du transport lié aux délais de route plus long, aux taxes illicites prélevées par les groupes armés et la dégradation du réseau routier, continuent d’affecter négativement les niveaux de prix.

La délivrance de l’assistance alimentaire connait du fait des restrictions de mouvements des acteurs humanitaires et des besoins supplémentaires suite à la maladie de COVID-19. Néanmoins, entre juin et juillet ces acteurs ont pu distribuer des vivres ou des coupons alimentaires à près de 9 8000 personnes dans les zones rurales et urbaines. Face aux niveaux élevés des prix sur les marchés et à la réduction de l’assistance, les ménages dans les zones relativement plus calmes, augmentent leur consommation en produits de cueillette pour maintenir une insécurité alimentaire aigue Stress (IPC Phase 2). Par contre, Crise (IPC Phase 3) persiste dans les préfectures de l’est, du nord et du Nord-Ouest où l’insécurité limite l’accès des ménages aux champs et perturbe l’approvisionnement des marchés.